Une stabulation ronde pour un confort et une sécurité, tout en rondeur !
Dans la Creuse, la première stabulation ronde de France a été inaugurée en avril. Ce concept nouveau chez nous est pourtant bien implanté en Angleterre ou en Hollande avec déjà une grosse centaine de bâtiments en fonctionnement.

Associés au sein du Gaec des Mûriers à Saint-Priest-la-Feuille dans la Creuse, Emmanuelle et Stéphane Poirier ont accueilli les visiteurs pour l’inauguration de leur bâtiment et répondu à chaque question avec précision. Le choix de la construction est issu d’une volonté d’intégration paysagère et de praticité.
Le côté pratique est en effet très présent : l’alimentation des animaux se fait par l’extérieur. En un tour du bâtiment, on revient de fait à son point de départ sans la moindre manœuvre : pas de demi-tour, ni de marche arrière à vide.
Ensuite la partie contention est très simple et naturel pour les animaux. « Ces derniers montent naturellement vers le centre et suivent un trajet sans angle droit, une seule personne suffit », détaillent les deux éleveurs. Pour exemple, un camion est récemment venu chercher des vaches et en quelques minutes, celles-ci étaient chargées, sans le moindre heurt.
Le bien-être des animaux et l’absence de stress étaient en effet un critère très important pour l’élevage qui travaille en bio. Après cinq mois de fonctionnement, les deux associés ne sont pas déçus : le bâtiment est ouvert de tous les côtés, les animaux voient l’extérieur et accèdent bientôt au pré attenant. Les génisses se sont particulièrement bien acclimatées à cet environnement, en seulement deux jours, alors que dans l’ancien bâtiment il fallait plutôt compter deux semaines d’acclimatation.
L’hôtel des courants d’air ?
La question récurrente des visiteurs a justement porté sur cette ouverture à tous les vents : quid des courants d’airs, des intempéries ?
Le bâtiment est en fait composé, dans ses grandes lignes, d’une armature métallique sur laquelle une toile est tendue, exactement comme un parapluie. Un vide au centre de la toile crée un effet de cheminée, il n’y a pas plus de courant d’air qu’à l’extérieur et pas d’effet de couloir comme dans un bâtiment rectangulaire.
Quant à la pluie, elle mouille bien un peu le foin disposé sur le pourtour, mais en mettant les bonnes quantités, ce dernier n’a pas le temps d’être détrempé et sèche très vite grâce à l’effet de cheminée.
Le trou central ne pose pas de problème car il est situé à la verticale de la zone de contention en béton. Quant à l’eau de la toiture, elle est évacuée dans des gouttières intégrées à la toile et à l’armature.
Du côté sanitaire, Emmanuelle Poirier est convaincue : « nous n’avons pas vu le vétérinaire de l’hiver, tout juste avons-nous eu un problème de gros cordon ». Pourtant entre la pluie, la neige, le vent et le froid, cet hiver avait tout pour poser des problèmes…
Une construction express
Comme souvent dans la construction d’un bâtiment, le plus long a été le montage du dossier. Cette partie a été conduite avec la chambre d’agriculture. Ensuite, après le terrassement en juin, la société IDAgro a monté la structure en septembre en seulement deux jours et demi. Il fallait encore compter un mois pour l’aménagement intérieur (abreuvoirs, contention) et les vaches sont entrées dans leur maison ronde dès novembre.
Si la base du bâtiment est simple et standardisée, son aménagement peut, quant à lui, être personnalisé très précisément. Le Gaec des Mûriers a ainsi opté pour deux cases à destination des vaches à l’engraissement, un case pour les veaux de lait et deux cases pour leurs mères et tantes, plus une infirmerie. Pour le constructeur, si le concept a initialement été créé pour l’élevage allaitant, il se plierait aussi très bien aux exigences propres aux élevages laitiers. D’autres projets sont en cours et devraient sortir de terre d’ici la fin de l’année un peu partout en France…
Hélène Charvillat
Une stabulation ronde pour un confort et une sécurité, tout en rondeur !

Associés au sein du Gaec des Mûriers à Saint-Priest-la-Feuille dans la Creuse, Emmanuelle et Stéphane Poirier ont accueilli les visiteurs pour l’inauguration de leur bâtiment et répondu à chaque question avec précision. Le choix de la construction est issu d’une volonté d’intégration paysagère et de praticité.
Le côté pratique est en effet très présent : l’alimentation des animaux se fait par l’extérieur. En un tour du bâtiment, on revient de fait à son point de départ sans la moindre manœuvre : pas de demi-tour, ni de marche arrière à vide.
Ensuite la partie contention est très simple et naturel pour les animaux. « Ces derniers montent naturellement vers le centre et suivent un trajet sans angle droit, une seule personne suffit », détaillent les deux éleveurs. Pour exemple, un camion est récemment venu chercher des vaches et en quelques minutes, celles-ci étaient chargées, sans le moindre heurt.
Le bien-être des animaux et l’absence de stress étaient en effet un critère très important pour l’élevage qui travaille en bio. Après cinq mois de fonctionnement, les deux associés ne sont pas déçus : le bâtiment est ouvert de tous les côtés, les animaux voient l’extérieur et accèdent bientôt au pré attenant. Les génisses se sont particulièrement bien acclimatées à cet environnement, en seulement deux jours, alors que dans l’ancien bâtiment il fallait plutôt compter deux semaines d’acclimatation.
L’hôtel des courants d’air ?
La question récurrente des visiteurs a justement porté sur cette ouverture à tous les vents : quid des courants d’airs, des intempéries ?
Le bâtiment est en fait composé, dans ses grandes lignes, d’une armature métallique sur laquelle une toile est tendue, exactement comme un parapluie. Un vide au centre de la toile crée un effet de cheminée, il n’y a pas plus de courant d’air qu’à l’extérieur et pas d’effet de couloir comme dans un bâtiment rectangulaire.
Quant à la pluie, elle mouille bien un peu le foin disposé sur le pourtour, mais en mettant les bonnes quantités, ce dernier n’a pas le temps d’être détrempé et sèche très vite grâce à l’effet de cheminée.
Le trou central ne pose pas de problème car il est situé à la verticale de la zone de contention en béton. Quant à l’eau de la toiture, elle est évacuée dans des gouttières intégrées à la toile et à l’armature.
Du côté sanitaire, Emmanuelle Poirier est convaincue : « nous n’avons pas vu le vétérinaire de l’hiver, tout juste avons-nous eu un problème de gros cordon ». Pourtant entre la pluie, la neige, le vent et le froid, cet hiver avait tout pour poser des problèmes…
Une construction express
Comme souvent dans la construction d’un bâtiment, le plus long a été le montage du dossier. Cette partie a été conduite avec la chambre d’agriculture. Ensuite, après le terrassement en juin, la société IDAgro a monté la structure en septembre en seulement deux jours et demi. Il fallait encore compter un mois pour l’aménagement intérieur (abreuvoirs, contention) et les vaches sont entrées dans leur maison ronde dès novembre.
Si la base du bâtiment est simple et standardisée, son aménagement peut, quant à lui, être personnalisé très précisément. Le Gaec des Mûriers a ainsi opté pour deux cases à destination des vaches à l’engraissement, un case pour les veaux de lait et deux cases pour leurs mères et tantes, plus une infirmerie. Pour le constructeur, si le concept a initialement été créé pour l’élevage allaitant, il se plierait aussi très bien aux exigences propres aux élevages laitiers. D’autres projets sont en cours et devraient sortir de terre d’ici la fin de l’année un peu partout en France…
Hélène Charvillat