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Tour de l’agriculture à vélo

Première étape du Tour de l’agriculture à vélo, Alexis Peulson aime la conservation des sols

Il s’'appelle Alexis. Alexis Peulson plus exactement et vient de la ferme des Délices de nos Campagnes à Chatenoy-le-Royal. Ce jeune ingénieur paysan a décidé de réaliser à vélo un tour de la France pour aller à la rencontre des agriculteurs. L'objectif étant, pour lui, de partager - avec toutes les personnes qui le suivent sur Internet (www.touragrifrance.fr) - ses rencontres pour permettre de comprendre l'agriculture d'aujourd'hui et d'imaginer ensemble celle de demain !

Par Publié par Cédric Michelin
Première étape du Tour de l’agriculture à vélo, Alexis Peulson aime la conservation des sols

Après un périple en direction de Nuits-Saint-Georges, en passant par Chagny et Beaune, Alexis Peulson a fait la rencontre de Damien, un paysan en A.C.S (Agriculture de Conservation des Sols). Pour Damien, les avantages sont nombreux : l'arrêt du travail du sol permet d'économiser une grande quantité de fuel et d'achat de matériels de travail du sol. La couverture permanente permet, elle, d'empêcher l'érosion hydrique (pluie qui emporte le sol) et éolienne (le vent qui emporte le sol). Les couverts végétaux, avec leurs racines, travaillent le sol à la place des outils. Les rotations plus longues, couplées avec la couverture permanente permettent de diminuer l'usage des produits phytosanitaires. Enfin, les couverts peuvent aussi jouer un rôle d'engrais (légumineuses qui fixent l'azote de l'air). Mais la grande difficulté reste dans la maitrise de cette technique, il faut un nouvel équipement en terme de semoir, de l'expérience car chaque sol est unique. Damien pratique cette agriculture depuis 15 ans.

Ensuite, Alexis a rejoint Saulon-La-Chapelle où il a échangé avec le négoce Bresson. Le lendemain, dans le village d'à côté, j'ai rencontré Samuel, maraîcher en agriculture raisonnée : c'est-à-dire qu'il n'utilise des pesticides que dans des cas extrêmes où il n'a pas d'autres solutions. Il développe énormément la vente directe, à la ferme, dans les entreprises ou même vers des collectivités proches de Dijon.

Pour sa deuxième semaine, Alexis a repris le vélo pour se rendre à Etormay (21). Chez Benoît, il a pu découvrir différentes zones de stockage/triage. Il arrive à trier les récoltes en fonction de la taille mais aussi de la densité. Tout cela permet d’avoir une très grande qualité en sortie. Plus loin au nord de la Bourgogne, chez Fabrice, agriculteur-éleveur à Charbuy, dans l’Yonne, ce dernier exporte ses pailles vers son troupeau de mouton, et qu’il va les rapporter ensuite sous forme de fumier. De plus, le fait de retirer les pailles pour les apporter plus tard sous forme de fumier, lui permet de ne pas subir de pression d’insectes, il n’utilise donc plus d’insecticides sur la ferme. Enfin, il souhaite aussi intégrer des couverts permanents, c’est-à-dire des couverts qui seraient présents en même temps que la culture. Une fois la culture récoltée avec la batteuse, il fait pâturer ses brebis dans le couvert, ou alors il récolte ses couverts et les stocke pour l’hiver. 

Maintenant, Alexis est reparti en direction d’Épernay, découvrir une tout autre production... le Champagne !

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