Après un printemps « froid » (avril, mai), les mois suivant ont contrasté en étant particulièrement « chaud » avec presque 24°C de moyenne en juillet, avec deux épisodes de canicule. Août a confirmé cette année « chaude » et « sèche », même si les pluviométries ont été hétérogènes. « Les pluies du mois d’août auraient pu gonfler les rendements mais il en aurait finalement fallu plus », déplorait Etienne Rayer, du service Vignes et vins de la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire. Car les rendements s’annoncent en recul cette année, suite aux aléas climatiques, notamment le gel de printemps du 5 avril (stade bourgeon dans le coton) provoquant « beaucoup de dégâts », « significativement » dans le nord mâconnais et dans les parcelles sensibles au gel dans tout le département. Un gel de printemps particulièrement précoce dans la saison. Des épisodes de grêles ont également été recensés localement de la Côte Chalonnaise au Beaujolais. Pour finir, le panorama des catastrophes, des phénomènes de grillure « assez conséquents » et d’échaudage ont entamé le reste du potentiel de récolte, en baisse avec les coulures et le millerandage aussi. « Il y a eu plusieurs facteurs dont une mauvaise floraison sur tous les cépages », analysait le technicien. 2019 n’est finalement pas précoce et même « légèrement » tardif par rapport à la moyenne décennale en raison des phénomènes de « blocage » de la vigne. Seule bonne nouvelle de l’année, peu de mildiou jusqu’à la fin de saison et pas sur grappes. Il n’en a pas été de même pour l’oïdium avec une pression sanitaire « moyenne à élevé » dès mi-mai sur chardonnay et ensuite les symptômes n’ont fait qu’évoluer à la hausse, jusqu’à apparaître sur grappes. Certaines parcelles ont néanmoins échappé à l’oïdium. Peu de ravageurs en général.
Prospection ou sanction
Septième année de lutte obligatoire contre la flavescence dorée en Saône-et-Loire, si la situation reste maîtrisée, un nouveau foyer sur le secteur de Chenôve est malheureusement positif aux premiers prélèvement et analyses. A surveiller. Les prospections ont débuté avant vendanges mais beaucoup se dérouleront après. Pour la CAVB, Véronique Lacharme rappelait « que la prospection est collective et obligatoire ». Il sera plus que jamais important pour les vignerons ou salariés de signer les feuilles d’émargement pour confirmer leurs présences à ces prospections. « Nouveauté cette année, les domaines ou maisons qui ne participeraient pas pourront être sanctionné financièrement », même si cela ne règlera pas tous les problèmes. Est-ce un lien de cause à effet mais les pré-inscriptions en ligne aux prospections ont enregistré un plus grand nombre de personnes prévues.